Fabian

Il s'appelait Fabian

Ce jeune homme brillant consacre aujourd’hui son patronyme à l’association « Les Rencontres Littéraires Fabian Boisson » qui organise chaque année le Salon international du Livre de Monaco. Les raisons ? Le contexte familial est une des principales facultés. Car Fabian a vécu son enfance et sa jeunesse dans les plus proches pas de son père, éminent diplomate. En l’occurrence, le partage bienveillant des connaissances et expériences de cette fonction protocolaires qui concernent principalement les relations entre États et l’importance de la représentation des intérêts du gouvernement princier à l’étranger. C’est-à-dire l’administration des affaires internationales, la direction et l’exécution des négociations entre nations, etc.

Enfant précoce, éveillé, avec un quotient intellectuel élevé, Fabian savait lire avant même d’avoir été à l’école. Il a fait ses études primaires et secondaires à Paris au sein de la fameuse École Alsacienne puis des études universitaires d’Histoire et de Relations internationales à la Faculté de lettres de l’Université de Paris, rue Tolbiac. 

 

En ce temps-là, il résidait à la Maison de Monaco de la Cité universitaire internationale de Paris. Il a également assuré la présidence de l’Association des étudiants monégasques pendant plusieurs années. Un tableau à sa mémoire de l’artiste monégasque Claude Gauthier orne d’ailleurs l’entrée du bâtiment.

Fabian aimait beaucoup voyager. En Chine, à Pékin notamment, avec son père, à l’issue de son succès au baccalauréat. Puis au Sénégal pour célébrer ses réussites universitaires. Car il aimait renforcer la cohésion avec des groupes de jeunes de tous pays. Aussi bien ceux rencontrés à Paris au cours de ses études à la cité universitaire internationale, comme lors de ses voyages à l’étranger.

Lorsqu’en 1983 son père, revenu à la fonction publique nationale, était nommé par le Prince Rainier III conseiller puis ministre-conseiller après dix-sept années passées au sein de l’administration de l’Unesco, Fabian était particulièrement heureux ! D’autant qu’une propfonde tendresse le liait à  Monaco. Il y venait plus souvent et finalement heureux de s’y installer définitivement. Jacques Boisson créait alors la Mission permanente de Monaco auprès des Nations Unies avec ces hautes et délicates fonctions représentatives et s’y adonnait pendant dix années. En 2003, il était nommé par le Souverain ambassadeur auprès de S.M. le Roi d’Espagne. La carrière diplomatique se poursuivait par sa fonction d’ambassadeur représentant la Principauté au Conseil de l’Europe à Strasbourg où il occupait le poste de premier ambassadeur monégasque.

Fabian, évidemment, conservait l’avantage des nombreux séjours ponctuels à l’étranger : New York, Madrid, Strasbourg… Surtout mis à profit pour s’enrichir et ouvrir son esprit à certaines réalités du monde. Quelle vie intense dès l’adolescence, enrichissante et diversifiée, dans un univers aux multiples facettes, au milieu des documents, des livres, des revues et des journaux dont son père s’entourait. Matière d’information idéale pour assouvir sa constante curiosité intellectuelle. Curiosité que l’Institut « Jeunes vocations scientifiques, culturelles et artistiques », dédié aux enfants surdoués à Paris, avait éveillée et harmonieusement développée chez Fabian.

Au moment où son père était nommé par le Souverain Albert II, ambassadeur en France et auprès de l’Unesco, Fabian décédait prématurément le 30 mai 2007 à Monaco. Il quittait ses proches à l’orée de l’été, au milieu des livres qui envahissaient sa chambre et de ses écrits déroutants à bien des égards. Certainement le reflet des tourments qui bousculaient son esprit et ses rêves et qu’il a emportés définitivement avec sa disparition.

Retour en haut