Mission Compostelle
« Mission Compostelle » pourrait s’appeler « opération pèlerinage » tant cet itinéraire, original et riche est l’œuvre d’un militaire qui sait planifier une action et donner de judicieux conseils.
Ancien officier des forces spéciales françaises et ancien chambellan du Prince de Monaco, Laurent Soler n’est pas un mystique mais c’est un homme de foi, comme de fidélité, et un sportif endurant qui a le sens de l’effort et le goût de la pédagogie. Il sait vous mener au bout de la route.
Et quelle route !
Celle du premier des pèlerinages, celui de « Monsieur Saint Jacques », comme l’on disait au XVIIème siècle. Le pèlerinage est de tous les temps et toutes les religions. C’est un effort, une ascèse, une initiation, un moment partagé avec des compagnons et avec soi-même tout à la fois. L’entreprendre, ou plutôt le prendre, car la route se « prend » comme le dit un vieux proverbe africain, correspond toujours à un moment fort, quelque fois critique d’une vie. Il peut être une pénitence, une purification, ou simplement une étape ; il peut être laïc comme l’Itinéraire de Paris à Jérusalem accompli par Chateaubriand en 1806 – 1807 ; il peut tout autant être culturel, voire touristique pour se mettre en chemin vers une destination recherchée. Les voyages aux pôles, arctique et antarctique sont aujourd’hui des manières de pèlerinages vers les extrêmes confins physiques de notre planète.
Comme l’écrivait en 1999 Max Cloupet, alors recteur de Saint-Louis des Français à Rome, en prévision du grand pèlerinage jubilaire de l’an 2000 :
« pour s’engager sur la voie, il faut un grand détachement, un extrême abandon à l’appel de sa liberté intérieure. Les pèlerinages désencombrent de tout le superflu pour nous ramener au plus près de la transcendance ».